Judicael

Le président maintient Zida au poste de premier ministre

Son message était attendu des Burkinabè. Le suspense n’a pas trop duré, il a pris fin le 16 juillet. Le président Michel Kafando a tranché en faveur du premier ministre Isaac Zida dans la crise qui opposait ce dernier au Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Le premier ministre Yacouba Isaac Zida va rester à son poste jusqu’à la fin de la transition. C’est du moins, la décision que le président, Michel Kafando, a prise après les travaux du cadre de concertation des sages.
Le président du Faso a, ainsi, maintenu Zida en dépit de la pression de ses frères d’armes qui exigeaient le retrait de tous les militaires du gouvernement de transition. Il a estimé que le retrait des militaires du gouvernement mettrait à mal la transition. Et saperait le processus de transition à trois mois des échéances électorales.
Il a par ailleurs opéré quelques remaniements au sein du gouvernement. Le ministère de la Défense qui était jusque-là détenu par le premier ministre reviendra au président du Faso lui-même. Le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, détenu par Auguste Barry, un autre militaire proche de Zida sera divisé en deux : un ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, et un ministère de la Sécurité. Ces remaniements éviteraient, les militaires frondeurs à avoir à exécuter les ordres de ceux qu’ils contestent.
Et le président d’appeler les militaires à plus de responsabilité. Il a déclaré : « Je le dis tout net, il n’est pas juste que pour des intérêts divergents, notre armée nationale dont c’est la mission de protéger la paix au Burkina Faso, en vienne à être le perturbateur de la paix au Burkina Faso. Où est donc cette armée nationale, cette armée modèle à laquelle on se réfère tant dans les missions de maintien de la paix à l’extérieur ? ».
Cela va-t-il calmer les militaires ?
Rien n’est moins sûr. Jusque-là, aucune raison objective des exigences de RSP n’a été communiquée. Donc difficile de savoir si cette décision du président Michel Kafando va leur plaire ou pas. Ce qui est sûr, l’armée était partie prenante du processus de transition tripartite. A savoir les partis politiques, la société civile et l’armée. Ce sont ces trois entités qui forment le gouvernement de transition et le Conseil national de la transition qui fait office d’Assemblée nationale. Le retrait d’une entité de ce processus ne ferait retarder les élections prévues le 11 octobre 2015 et miner la transition.
Le parti de Blaise Compaoré s’était aligné immédiatement derrière le RSP amenant certains à conclure qu’ils agissent ainsi pour le report des élections. Ce qui permettra à l’ancienne majorité de mieux se préparer pour les élections. Si cela est avéré, c’est que dans quelques jours nous aurons encore d’autres revendications. Le président dans son discours a précisé que, les militaires par leurs agissements, ont mis la transition en péril trois fois en huit mois. Ce qui va croire à certains que les bidasses du RSP agissent sous l’ordre des gens qui n’ont pas intérêt à ce que la transition achève sa mission.

Photo_afriquenewsinfos Le président Michel Kafando va jouer encore le médiateur dans cette crise.
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Le président Michel Kafando maintient Zida à son poste de premier ministre pour sauver la transition.

 Un contexte tumultueux
Cette décision intervient dans un contexte où la Cédéo demande à l’Etat du Burkina Faso de recadrer l’article 135 du code électoral qui « exclurait » beaucoup de personnes. Le président a assuré que le Burkina sera respectueux de ses engagements internationaux. Mais les proches du président déchu ne réjouissent pas pour autant. Les dignitaires de l’ancien régime : Blaise Compaoré et une douzaine de ses ministres sont mis en accusation. Le Conseil national de la transition a adopté une résolution portant accusation de détournements de deniers publics, enrichissements illicites, et même assassinats et complicité d’assassinats.


La Cédéao condamne le Burkina pour son nouveau code électoral

Les partis politiques de l’ancienne majorité crient victoire. La Cédéao (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a jugé le nouveau code électoral du Burkina exclusif notamment en son article 135. C’est ce texte qui empêchait les personnes ayant soutenu Blaise Compaoré dans sa volonté de modifier la Constitution de se présenter aux élections à venir. Une victoire à relativiser tout de même.

La Cour de justice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest a jugé que le nouveau code électoral du Burkina « exclusif ». Le verdict qui est tombé d’Abuja dans la matinée du 13 juillet 2015 sonne comme une victoire de l’ex-majorité avec à sa tête le parti de Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Le nouveau code stipulait en son article 135 que « toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l’alternance démocratique notamment au principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ayant conduit à une insurrection ou à toute autre forme de soulèvement» ne pouvaient participer aux élections à venir.

Cet article excluait donc toutes les personnes qui ont soutenu Blaise Compaoré dans sa tentative de modification de l’article 37 de la Constitution pour se représenter. Cette disposition a été attaquée par 7 parties de l’ancienne majorité et 13 personnalités auprès de la Cour de justice de la Cédéao.  Le 13 juillet 2015, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest a estimé que le Burkina Faso est en « violation flagrante des droits de l’homme, des libertés d’opinion, y compris politiques, notamment  la liberté de participer aux élections et d’être élu ». Les ténors des partis de l’ex-majorité peuvent donc se frotter les mains. Car ils pourraient participer aux élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015.

Décision ambiguë

La Cour de justice de la Cédéao ne demande pas au Burkina Faso d’abroger la loi, juste la limiter. « Elle précise que des restrictions peuvent exister mais qu’elles ne peuvent concerner que les dirigeants de l’Etat qui étaient au pouvoir au moment des faits ». Alors que dans le camp CDP, l’on se réjouit, du côté de la défense, on prend acte. « Ce qu’on nous demande, c’est simplement de recadrer la loi, pour qu’il n’y ait pas d’exclusion massive » explique l’avocat de l’Etat du Burkina Faso, Me Guy Hervé Kam.

La décision de la Cedeao fait des heureux dans le camp de l'ex-majorité
La décision de la Cédéao fait des heureux dans le camp de l’ex-majorité

Il faudrait néanmoins préciser le terme « les dirigeants au pouvoir au moment des faits ». Si les ministres de l’ancien régime sont des « dirigeants au pouvoir au moment des faits », (alors que la partie n’est pas totalement gagnée pour certains), Djibril Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré serait donc exclu des élections. Et si les députés ayant soutenu la tentative de modification de la Constitution sont des « dirigeants au pouvoir au pouvoir au moment des faits », alors le candidat du CDP nouvellement investi sera exclu.

Cette décision intervient à trois mois des élections présidentielle et législatives. Mais aussi dans un contexte d’investiture de différents candidats à la présidentielle du 11 octobre 2015.

 

 


Burkina Faso : la crise perdure entre Zida et le RSP

Les négociations pour trouver une sortie de crise favorable entre le régiment de sécurité présidentiel (RSP) et le premier ministre Yacouba Isaac Zida n’ont pas encore abouti. C’est ce qui ressort du discours du président Kafando adressé à la nation.

La crise perdure entre le premier ministre Yacouba Isaac Zida et ses frères du RSP. Et la médiation entreprise par le président Michel Kafando n’a pas fait bouger les lignes. Chacun est resté campé sur ses positions. Le président a tenté de réconcilier les deux parties, mais « Hélas ! Je suis au regret de le reconnaître, tous ces contacts ne m’ont pas donné la certitude que les différents protagonistes étaient prêts à accepter ce compromis dynamique qui puisse amener à l’apaisement social », a-t-il reconnu .

Le président Kafando fait donc appel aux sages pour régler ce différend qui menace la transition au Burkina Faso. Un cadre de concertation des sages est mis en place. A l’exemple du Collège des sages,  il est composé de personnes de grande moralité dont le dénominateur commun est la sagesse, la probité, l’amour de la patrie. C’est à l’issue des travaux de ce conseil que le président prendra une décision.

Sauver le pays du chaos

Le président Michel Kafando préconise le dialogue pour une sortie de crise. Mais il estime que le consensus social sur lequel est fondée la transition doit être sauvegardé et consolidé surtout à trois mois des élections devant conduire le Burkina Faso au retour à une normalité républicaine, et de souligner : « L’intérêt général c’est sauver le Burkina du chaos ».

Mais si les protagonistes ne savent plus c’est que le patriotisme, le président, prévient que : « Les fauteurs de trouble répondront devant l’histoire et évidemment, devant les juridictions internationales ».

Le président Kafando fait appel aux Sages pour une sortie de crise entre Zida et le RSP
Le président Kafando fait appel aux sages pour une sortie de crise entre Zida et le RSP

A quoi joue le RSP ?

Jusque-là, la transition a connu des manquements, mais rien n’avait aussi obstrué sa mission que cette exigence du RSP : la démission du premier ministre et tous les autres militaires du gouvernement de transition à trois mois des élections présidentielle et législatives. Comment une fraction de l’armée peut-elle vouloir influencer la politique d’un pays au point de remettre en cause un consensus national et soutenu par des instances internationales ? On sait que ce qui les inquiétait c’est la dissolution de leur régiment.

Les hauts-gradés doivent mettre de l'ordre au sein du RSP
Les hauts gradés doivent mettre de l’ordre au sein du RSP

Mais depuis quelque temps, il semble que cette dissolution n’est plus souhaitée. Alors pourquoi le RSP agit-il contre l’intérêt général du pays ? Point besoin d’être un analyste politique pour savoir que la démission du premier ministre ou la dissolution du gouvernement va compromettre la réussite de transition. Et malgré tout il y a des gens qui brandissent des armes acquises par l’argent du contribuable pour mettre en péril le pays.

Faut-il voir la main de l’autre sur cette affaire ? Rien n’est moins sûr. Pour les OSC, il est même évident que c’est un complot orchestré par l’ancienne majorité qui veut mettre en mal la transition et se repositionner.

Mais au point où nous en sommes, il est mieux de marcher d’un même pas. Du moins pour retrouver une situation normale. Ceux qui se déchirent, qui crient pour mettre en danger le pays ne réussiront pas. Cela a été un échec hier, pour ceux qui pensaient qu’il n’y a qu’une seule personne pour diriger le Burkina Faso.

 

 


Burkina Faso : Zida en voyage encore

Le premier ministre Yacouba Isaac Zida fait encore un voyage d’amitié de deux jours en Côte d’Ivoire. Pendant que les négociations se poursuivent à Ouagadougou, Zida invite les populations à mener sereinement des activités.  

Circulez, il n’y a pas le feu dans la demeure, semble dire le premier ministre Yacouba Isaac Zida. Alors que le week-end, la rumeur sur sa probable démission a circulé à Ouagadougou comme une trainée de poudre, ce lundi matin, le « soldat Zida » s’est envolé pour Abidjan pour une visite d’amitié de deux jours. Mais avant, il a tenu rencontré les hommes de médias pour de tenir un discours « rassurant ». Les populations burkinabè peuvent continuer de vaquer à leurs occupations sereinement. A ces côtés, le ministre de la sécurité Auguste Barry. Lui aussi les bidasses du Régiment de sécurité présidentiel avaient exigé son départ. Et depuis, il avait disparu de la circulation.

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Le premier ministre Yacouba Isaac Zida et le président Miche Kafando

C’est de retour d’un long voyage en Chine Taiwan que la crise actuelle a surgit. Le premier ministre avait estimé que certains éléments de la garde présidentielle complotaient pour l’arrêter dès son arrivée. Trois d’entre eux sont alors interpellés. Ce qui n’a pas été du goût des autres qui ont fait parler les armes et réclamé le départ de Zida et de tous les militaires du gouvernement. Alors que les négociations se poursuivent encore pour calmer les éléments du RSP, le premier ministre s’envole pour la Côte d’Ivoire. Ce voyage laisse croire qu’un terrain d’entente est en train d’être trouvé entre le Zida et ses frères d’armes sous la négociation du président Kafando, de l’ancien président Jean –Baptiste et Gilbert Diendiéré. Si le premier ministre, par ailleurs ministre de la défense, a osé voyager encore, c’est qu’il est sûr qu’il reviendra sans problèmes. Sinon, il ne fera pas ce voyage. Pour qui roule le RSP ? C’est la question que je me pose. Certainement pas pour le peuple burkinabè. Aujourd’hui, l’intérêt du peuple n’est pas d’avoir une nouvelle crise. A trois mois de l’échéance électorale, le peuple a plutôt intérêt à ce que le processus de la transition s’achève par des élections libres et transparentes. Et surtout pacifiques. Le départ du premier ministre sous menaces du RSP ne fera que retarder le processus de transition et plonger le pays dans de nouvelles tensions. Faut-il alors voir des intérêts particuliers dans ce bras de fer entre Zida et  ses frères d’armes ? Au début de la formation du gouvernement personne n’avait levé le doigt, du côté du RSP, pour dire non à la participation des militaires dans ce gouvernement. Zida a-t-il fait des promesses non tenues au RSP ? Ce qui est sûr c’est fort du soutien du RSP que Zida avait « détrôné » Honoré Nabéré Traoré, chef d’Etat-major des armées, dans les premiers jours qui ont suivi l’insurrection. Si aujourd’hui le torchon brûle entre Zida et le RSP c’est qu’il y a des choses qui nous échappent encore. La thèse de la hantise des dossiers Norbert Zongo et Thomas Sankara ? Pour certains il y a des gens qui ne sont pas tranquilles avec les avancées des dossiers comme celui des assassinats de l’ancien président, le capitaine Thomas Sankara et du journaliste Norbert Zongo. Est-ce ces gens-là qui mettent les bâtons dans les roues de Zida ou de la transition ?  En seulement quelques mois, après le départ forcé de Blaise Compaoré ces dossiers sont remis sur la table pour que toute lumière soit faite. Il est évident que tous n’en ont pas intérêt. A Ouagadougou, on aime tellement les rumeurs qu’il est difficile de vérifier certaines informations. Mais le temps nous l’apprendra. Certainement !


Burkina : les militaires du RSP se font entendre encore!

Alors que le débat continue sur sa dissolution « pure et simple » ou sa transformation, le régiment de sécurité présidentiel a encore fait parler de lui. Les militaires de la garde présidentielle ont tiré en l’air le 29 juin 2015 pour manifester contre l’interpellation de trois de leurs camarades par la gendarmerie nationale.

Le régiment de sécurité présidentiel ne décolère pas. Ils se sont exprimés, comme d’habitude, depuis le départ de leur géniteur, le président Blaise Compaoré. Cette fois-ci, l’élite de l’armée burkinabè, s’insurge contre l’interpellation de trois de ses membres. Ce sont le chef de corps, LCL Céleste Joseph Coulibaly, les capitaines Dao Abdoulaye et Kaboré Flavien. Les auditions se sont tenues de 12 h à 16 h 30 sur la base d’une rumeur non fondée de projet d’arrestation du PM à son retour de Taïwan. Sur sa page Facebook,  le régiment assure que les raisons de cette audition ne sont pas fondées. Par ailleurs le RSP a voulu une fois de plus exprimer son ras-le-bol face aux voix qui s’élèvent pour sa dissolution.

Photo_Info.net Devant le Conseil national de transition, le premier ministre Isaac Zida avait déclaré qu'il n'était pas pour la dissolution du RSP
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Devant le Conseil national de transition, le premier ministre Isaac Zida avait déclaré qu’il n’était pas pour la dissolution du RSP

Le torchon brûle entre Zida et ses frères d’armes

Le mouvement de lundi n’est pas le premier. Déjà, en février, le corps le plus armé de l’armée burkinabè avait exigé le départ du premier ministre Isaac Zida suite à l’affectation de leurs membres dans d’autres garnisons. Mais comment la force sur laquelle Zida s’est appuyé pour prendre le pouvoir suite à la chute de Blaise Compaoré lutte aujourd’hui contre lui ? La réponse est simple. Le premier ministre s’est certainement attiré la foudre de ses anciens camarades en se disant favorable à la dissolution de ce corps lors l’anniversaire de l’assassinat de Nobert Zongo le 13 décembre 2014. Mais depuis, il a réaffirmé l’importance de cette entité de l’armée pour le pays.

Cette fois encore les militaires du RSP demandent le départ du premier ministre Isaac Zida et de tous les militaires du gouvernement de transition.

Le RSP représente aujourd’hui aux yeux de beaucoup de Burkinabè, l’instrument par lequel Blaise Compaoré a châtié son peuple. Les noms de certains membres du RSP reviennent dans des crimes commis pendant le régime notamment celui de David Ouédraogo, chauffeur de François Compaoré ou du journaliste, Norbert Zongo.

Photo_afriquenewsinfos Le président Michel Kafando va jouer encore le médiateur dans cette crise.
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Le président Michel Kafando va jouer encore le médiateur dans cette crise.

Médiation entre Isaac Zida et le RSP

Une fois de plus, le président de la transition, Michel Kafando, va essayer d’accorder les violons entre le premier ministre Isaac Zida et les frondeurs du RSP. Il est soutenu dans cette tâche aussi noble qu’urgente par l’ancien de chef de l’Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo et de l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, le Gl Gilbert Diendiéré. L’avenir de la transition pourrait dépendre de cette médiation. Aujourd’hui le départ d’Isaac Zida et des autres militaires du gouvernement de transition ne ferait que mettre la transition en retard.

Faut-il dissoudre le RSP ou pas ?

La question passionne les débats au Burkina Faso depuis la fin du régime de Blaise Compaoré. Mais elle est difficile à trancher. Une dissolution réclamée par une partie de la population et certains mouvements de la société civile comme le « balai citoyen ». « Le balai citoyen » avait réaffirmé la nécessité de dissoudre ce mouvement il y a à peine une semaine. Cette problématique avait obligé le gouvernement à mettre en place une commission chargée de la question. Aujourd’hui le rapport de cette commission est sur la table du président. Mais il n’y a pas encore une action concrète.

Le RSP est aujourd’hui l’unité de l’armée burkinabè la plus équipée et la mieux formée. Pour cela sa dissolution pourrait affaiblir la sécurité du pays. A un moment où les groupes armés agissent dans les pays voisins, dissoudre le RSP reviendrait à faire disparaître le corps de l’armée. Pourtant ils sont nombreux à réclamer la dissolution cette entité de l’armée burkinabè. C’est pourquoi, d’autres pensent qu’il serait  mieux tout simplement de transformer ce corps de l’armée en une force antiterroriste ou à d’autres tâches et non celles de la garde présidentielle. Ce nouveau mouvement du RSP va raviver le débat sur la sa dissolution ou non ! Mais pour cela aussi il faut que le RSP sache qu’il est au service du peuple burkinabè et ne doit pas servir des intérêts d’individus aux intentions revanchardes. Le RSP doit comprendre aussi que la dégradation de la situation ne lui profite pas. Seule la paix profitera à tous.