Situation au Burkina : le Coup d’Etat confirmé par le CND

Article : Situation au Burkina : le Coup d’Etat confirmé par le CND
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17 septembre 2015

Situation au Burkina : le Coup d’Etat confirmé par le CND

Un homme en tenue militaire du Régiment de sécurité présidence (RSP) annonce la dissolution du gouvernement et des autres institutions. Il annonce aussi la création d’un Conseil national pour la démocratie (CND).

Le Gl Diendéré est annoncé à la tête du CND
Le Gl Diendéré est annoncé à la tête du CND

« Aujourd’hui 17 septembre 2015, les forces patriotiques et démocratiques alliant toutes les composantes de la nation et réunies au sein du Conseil National pour la Démocratie (CND) ont décidé de mettre un terme au régime déviant de la transition », a déclaré l’officier sur les antennes de la télévision nationale. C’était attendu depuis l’annonce de l’arrestation du président du Faso, de son Premier ministre et deux autres ministres. Ce que l’on redoutait vient de se confirmer. Le coup d’Etat vient d’être annoncé par un officier en tenue du Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP). L’homme annonce la dissolution des institutions du gouvernement de transition, le Conseil national de la transition (CNT) :

  • Premièrement, le Président de la transition est démis de ses fonctions –
  • Deuxièmement, le gouvernement de transition est dissous –
  • Troisièmement, le Conseil national de transition est dissous –
  • Quatrièmement, une large concertation est engagée pour former un gouvernement qui se dévouera à la mise en norme politique pour aboutir à des élections inclusives et apaisées

Ce Conseil national pour la démocratie accuse la transition d’avoir détourné la révolution des objectifs du peuple burkinabè. « Instauré à la suite de l’insurrection victorieuse du peuple des 30 et 31 octobre 2014, le régime de transition s’est progressivement écarté des objectifs de refondation d’une démocratie consensuelle ». « La loi électorale, taillée sur mesure pour des individus et décriée par les instances et les hommes de droit, se dresse alors comme un outil de négation des valeurs de notre peuple, fondées sur l’esprit de justice, d’équité et de tolérance », a-t-il poursuivi. Le CND voudrait également rassurer la communauté régionale et internationale, les partenaires au développement de sa détermination à respecter les accords qui engagent le Burkina Faso.

Il demande le soutien du peuple burkinabè : « Le Conseil national de la démocratie appelle tous les Burkinabè à soutenir activement et massivement, dans un esprit de tolérance, le processus de reconstruction engagé dans le calme, la discipline et le travail ». Pendant ce temps dans les médias internationaux, responsables politiques et de la société civile appellent le peuple burkinabè à la résistance. Il faut sauver le peuple burkinabè disent-ils en substance. Et pour cela ils appellent leurs militants, leurs partisans à rester mobilisés.

Sur la télévision nationale, des communiqués du CND annoncent la désignation du Général Gilbert Diendéré comme président, l’instauration d’un couvre-feu, la fermeture des frontières et appellent les secrétaires généraux des ministères à assurer les affaires courantes. Gilbert Diendéré est un proche de Blaise Compaoré, ancien chef d’Etat major particulier de la présidence. Il est aussi proche du président du CDP, Eddie Komboigo. Pendant ce temps, les courses poursuites continuent dans les rues de Ouagadougou et les coups de feu se font entendre dans les quartiers au moment où nous traçons ces lignes.

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