Rêve d’un retour à une vie normale; l’histoire de Khadija

Article : Rêve d’un retour à une vie normale; l’histoire de Khadija
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11 mai 2014

Rêve d’un retour à une vie normale; l’histoire de Khadija

Les enfants sont les plus vulnérables lorsque les guerres se déclenchent. Séparés des parents ou non, ils subissent les conséquences des conflits dont ils ne sont pas responsables. C’est le cas d’une fillette que j’ai rencontrée sur un site de réfugiés, à Mentao dans la région du Sahel burkinabè.

Photo PAM_ refugees_from_mali_find_hope_and_food_9
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De nombreux enfants vivent dans des conditions précaires dans les camps de réfugiés

 

Elle s’appelle Khadijda. Elle vient de Tombouctou, au Mali. Elle s’est retrouvée à Djibo, au Burkina Faso avec sa famille après le déclenchement de la guerre au Mali. Aujourd’hui, elle fréquente une école provisoire construite par une ONG au sein du camp de Mentao, à 15 km de la ville de Djibo. Cela fait déjà deux ans qu’elle habite ce site. Mais elle se souvient toujours des vicissitudes de ce brusque départ. « Lorsque ma famille a quitté le Mali, nous étions avec plusieurs autres familles. Je ne savais pas où on allait. J’ai vu des militaires aussi sur la route et j’ai beaucoup pleuré et  vomi », raconte-t-elle.

Celle qui était habituée à une vie normale devait se résoudre à vivre sous une tente après avoir passé deux jours en plein air. Une vie qui tranche avec celle qu’elle avait à Tombouctou. Une belle maison avec toutes les commodités. « A Tombouctou, nous avions dans notre chambre un téléviseur, un ventilateur, des jeux, etc. Ici nous avons dormi plusieurs nuits dehors avant d’avoir des tentes. C’était la première fois que je dormais sous une tente ».

À Mentao, elle a pu s’adapter et surmonter les angoisses de la guerre. Mais son plus grand désir, c’est de retourner chez elle, à Tombouctou au Mali. Elle voudrait que cela se fasse le plus tôt possible afin de revoir ses amies. « Maintenant je me suis habituée au camp, mais je veux retourner à Tombouctou. Je pense à mes amies de Tombouctou : Leila, Tenty. Grâce à l’ « Espace amis des enfants, je m’amuse beaucoup ici ». Il s’agit d’espaces réservés aux enfants, où ils ont des activités récréatives sous la conduite d’animateurs. Elle aime particulièrement jouer au djimbé, un genre de tam-tam répandu en Afrique de l’Ouest.

Khadidja pourrait sans doute rentrer dans pays avec le calme relatif qu’il y a au Mali. Ainsi elle pourrait retrouver ses amies et vivre dans de meilleures conditions. D’ailleurs, beaucoup de réfugiés maliens ont commencé à retourner dans leur pays.

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