Mandé ou l’engagement pour le bonheur d’enfants réfugiés

Article : Mandé ou l’engagement pour le bonheur d’enfants réfugiés
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18 août 2014

Mandé ou l’engagement pour le bonheur d’enfants réfugiés

Il est l’un des animateurs les plus connus au camp de réfugiés de Mentao, à Djibo (Burkina Faso). Il s’appelle Mandé. Son engagement pour la cause des enfants l’a conduit à s’investir dans l’humanitaire en collaborant avec une ONG internationale. Mais bien avant, artiste en herbe, Mandé oeuvrait déjà à l’épanouissement des enfants à travers ses chansons.

Il est jeune, pas plus de la vingtaine. Son sourire lumineux est symbole d’un espoir pour tout le continent africain. Passionné de musique, Mandé est aussi animateur dans un camp de réfugiés à Mentao. Rien ne vaut le sourire d’un enfant pour ce talentueux artiste qui chaque jour organise des animations au profit des enfants réfugiés maliens. Sa seule préoccupation : leur redonner de la joie. Djimbé, guitare et chants retentissent dans  » l’Espace amis des enfants », un espace créé pour l’épanouissement des petits à travers différents jeux de sensibilisation. Mandé leur apprend, avec calme et douceur, à jouer à différents instruments de musique et à chanter. Il confie que : « Ce n’est pas si facile que ça, mais il faut savoir s’y prendre seulement », ajoute-t-il en connaisseur.

Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que ce jeune homme travaille avec les enfants réfugiés de plusieurs ethnies (Arabes, Sonrai, Bella, Touareg). Et l’important c’est qu’aujourd’hui, tous ces enfants arrivent à s’amuser ensemble, ce qui n’était pas le cas au début. C’est donc un point de gagné pour Mandé  » celui aime amuser les enfants « . A leur contact il a même appris le tamachek, langue dans laquelle il fredonne quelques titres.

Outre ces deux activités principales, animation et musique, Mandé exerce un autre métier qui lui permet d’avoir quelques revenus dans les camps de réfugiés. Il fait de la sérigraphie. En situation d’urgence, les ONG qui œuvrent au profit des réfugiés ont souvent envie d’être visibles. Alors Mandé leur offre ses services, soit pour établir des logos sur des réalisations, soit pour faire de banderoles à l’occasion d’évènements sur les camps ou dans la ville de Djibo. « Juste un peu d’argent pour subvenir à mes petits besoins », répond-il modeste quand on lui demande combien il gagne dans cette affaire.

Son amour de la musique l’a même amené à installer un studio. Entre camp de réfugiés et studio de musique, Mandé essaie de contribuer à l’épanouissement des enfants tout en vivant sa passion : la musique.

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